Nicki Minaj, une conversation avec Jada Pinkett-Smith pour Interview ! [Traduction]

Durant son live Instagram du 17 octobre, Nicki Minaj a annoncé avoir une surprise pour ses fans, les Barbz, qui arrivera le 18 octobre. Et même si la rappeuse est parfois nulle pour teaser ses surprises à temps, elle n’aura pas menti cette fois-ci ! En effet, l’interprète du hit mondial « Super Freaky Girl » figure sur la couverture de l’édition automnale du magazine INTERVIEW. Et ce n’est pas tout ! Pour l’occasion, elle a été interviewée par l’une de ses idoles : Jada Pinkett-Smith. Nous vous proposons de découvrir cette conversation intime qui se plonge dans le rôle de Nicki Minaj en tant que femme, mère et rappeuse.


INTRODUCTION DE BRONTEZ PURNELL

Nous, fidèles sujets de la Reine, aimons Nicki Minaj depuis près de deux décennies. Aujourd’hui encore, ma puce Barb s’active à chaque fois que « Itty Bitty Piggy » passe – genre si vous la passiez à l’enterrement de ma grand-mère, j’oublierais immédiatement mon chagrin et l’arthrite dans mes genoux, et je ferais bouger mon boule avec la dextérité d’une fille qui essaie de gagner une soirée amateur à Magic City. Oui soeurette, c’est vraiment aussi profond.

Dans ce Pink Table Talk avec sa consoeur Jada Pinkett Smith, la reine – toujours vulnérable, candide, pleine d’humour et émotionnellement intellectuelle – fait la lumière sur son règne continu, les récompenses et les pièges du travail acharné, et une certaine épiphanie brutale : dans une optique féministe, le sexe-symbol féminin est aussi toujours un symbole de la maternité.

Du génie du rap à l’entrepreneur et au magnat, en passant par l’icône de la mode et, plus récemment, à l’aise et belle dans son nouveau rôle à plein temps d’épouse et de mère, Nicki Minaj nous a toujours captivés par son sens de l’humour, son imagination sans limite et son plus grand pouvoir : la capacité de se métamorphoser et de matérialiser dans la vraie vie ce qu’elle souhaite être. Longue vie à la reine.

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JADA PINKETT SMITH : Bonjour ?

NICKI MINAJ : Salut, Jada.

JADA PINKETT SMITH : Salut Nicki. Comment vas-tu ?

NICKI MINAJ : Salut, chérie. Merci beaucoup d’avoir fait ça. Je veux juste que ce soit clair comme de l’eau de roche : je suis vraiment honorée.

JADA PINKETT SMITH : Le plaisir est partagé. Quand j’ai appris que tu allais avoir un bébé et que tu entrais dans cette phase de ta vie, je me suis dit : « Mec, j’ai hâte de discuter avec elle. » Tout d’abord, commençons par te féliciter d’avoir sorti ce tube numéro un [« Super Freaky Girl »] qui est déjà au sommet des charts. Est-ce que ça fait du bien ?

NICKI MINAJ : Je me sens si, si, si, si bien parce que tout s’est passé si vite, comme la grossesse et le COVID. Je n’étais pas sûre de savoir comment je me sentais à l’idée de devoir sortir un album cette année, mais le fait que cette chanson soit sortie et que les gens l’aient aimée m’a rendue heureuse. Les gens ont traversé tellement de choses récemment qu’ils veulent juste s’amuser. Cela va probablement accélérer la sortie de l’album pour cette année.

JADA PINKETT SMITH : Je vois, je vois. Eh bien, je veux absolument te parler un peu de ton rôle de mère. [Rires] Comment ça se passe ? Quelles sont les surprises que tu as eues en devenant mère ? Qu’est-ce que cela t’a apporté ?

NICKI MINAJ : C’est drôle que tu me demandes ce que ça m’a apporté parce que personne ne m’a jamais demandé ça. Permets-moi d’y répondre avant d’oublier. Je me revois bébé quand je vois mon fils et à cause de ça, il me rappelle des moments que j’avais probablement oubliés avec le temps, juste de moi étant un petit enfant à Trinidad. Tout d’abord, être une mère est la plus grande bénédiction sur Terre. Je suis si heureuse que Dieu m’ait permis de vivre cette expérience. J’ai toujours aimé les enfants et j’ai toujours été géniale avec eux, mais ces dernières années, j’ai commencé à penser que cela allait être un énorme changement pour moi, parce que j’ai pris l’habitude d’aller où je veux, quand je veux, et je savais qu’avoir un bébé allait changer tout cela. Mais j’adore ça. J’aime tellement mon fils que je ne sais pas si c’est normal, mais ça semble malsain parce que j’ai mis trop de temps à me remettre à travailler et à le laisser être surveillé par quelqu’un d’autre, alors maintenant j’ai cette très mauvaise anxiété liée à notre séparation. Donc ce n’est pas bon.

JADA PINKETT SMITH : Ouais.

NICKI MINAJ : Si ça n’avait pas été pendant le COVID, ça aurait été différent, mais j’avais peur d’amener des gens près de lui quand il était un tout petit bébé – comme avec les nourrices qui font les allers-retours. Mais l’autre raison pour laquelle j’ai soulevé la deuxième partie de ta question, c’est que mon fils va bientôt avoir 2 ans, et quand j’avais 2 ans, mes parents m’ont laissé à Trinidad. Bien sûr, j’étais très attachée à ma mère, et dans mon petit esprit de gosse, je pensais que j’allais la revoir le lendemain. Et elle est partie pendant deux ans, donc cela a joué un rôle important dans mon développement.

JADA PINKETT SMITH : Je vois.

NICKI MINAJ : En fait, juste avant que je vienne aux États-Unis, ma mère a dû revenir à Trinidad parce que je devais subir une opération. Et quand j’ai ouvert les yeux après l’opération, et j’avais peut-être 3 ans, bientôt 4, j’ai commencé à pleurer parce que je ne savais pas qui était cette femme. Je pleurais aux côtés de ma mère, et j’ai commencé à supplier ma cousine, qui était adolescente, de venir dans la pièce avec moi, car c’est à elle que je m’étais attachée au cours de l’année et demie précédente, tu vois ? Donc je revis toutes ces choses maintenant parce que j’ai peur que mon fils ait un jour l’impression que je l’ai quitté pour n’importe quoi, pour n’importe quelle raison, et pour une période de temps indéfinie.

JADA PINKETT SMITH : Je comprends cela. C’est amusant de voir que lorsque nous avons nos propres enfants, nous sommes tellement concentrées sur le fait de nous assurer qu’ils n’ont pas à revivre certains des défis que nous avons pu avoir quand nous étions enfants. Mais je veux que tu saches qu’il n’y a rien d’inhabituel à adorer son enfant au point de ne pas vouloir être loin de lui. J’étais pareil avec les miens.

NICKI MINAJ : Vraiment ?

JADA PINKETT SMITH : Oui, meuf ! Je l’étais vraiment ! Je ne voulais plus jamais les quitter. Je ne veux pas que tu penses qu’il y a quelque chose de bizarre à ce sujet. Surtout pour celles d’entre nous qui ont eu une enfance difficile. Nous voulons juste les aimer profondément et qu’ils sachent qu’ils sont aimés. Mais ce genre de lien précieux est si spécial. Et laisse-moi te dire que ton fils aura deux ans que très peu de temps.

NICKI MINAJ : C’est vrai, c’est vrai, c’est vrai !

JADA PINKETT SMITH : Ne te sens pas mal de vouloir chérir ces instants. Il n’y a rien d’inhabituel à cela. Et j’aime entendre que tu vis cette expérience. J’aime ça pour toi, Nicki, vraiment.

NICKI MINAJ : Merci, Jada.

JADA PINKETT SMITH : L’un des plus grands cadeaux que nous recevons est celui d’être mère. Et avec ce single que j’ai entendu, je me suis dit, « Wow, ok. Donc Nicki est maintenant mariée, elle est maintenant mère, » mais tu n’as pas peur de rester Nicki Minaj. Et je veux te le dire, parce que cela peut être un défi pour nous, les femmes : parfois, quand on devient mère, les gens disent : « Oh, c’est tout ce que tu es. » Donc quand je t’ai vu débarquer à la première place, je me suis dit, « Ok, elle a compris comment aborder son art. » Tu t’es dit, « Non, non, non. C’est le moment. Je suis toujours une femme. » Parle-moi un peu de ta capacité à protéger cet espace pour toi-même, pour être l’artiste que tu veux être, pour être la femme que tu veux être.

NICKI MINAJ : Peux-tu faire toutes mes interviews pour le reste de ma vie parce que écoute, oh mon dieu. Ok. Voici la vérité que je n’aurais révélé à personne d’autre que toi. La vérité est que la vidéo qui est sur le point de sortir, je ne l’ai même pas montrée à mon mari. Normalement, je partage tout avec lui. Je l’ai dit plusieurs fois, mais nous avons grandi dans le même quartier et il a cinq ans de plus que moi. J’avais, je crois, 17 ans quand je l’ai rencontré, donc il avait 21 ou 22 ans. Je le connais depuis longtemps, c’est pourquoi nous sommes de très bons amis et je n’ai jamais peur de partager quoi que ce soit avec lui. Mais cette vidéo, je ne l’ai pas partagée. Et c’est parce que – oh mon Dieu, comment dire ça – je suis très attachée au respect et à la loyauté, mais en même temps, j’ai l’impression que ces dernières années, j’ai penché davantage du côté de l’épouse et de la mère. Et je sens que soit tu le fais, soit tu ne le fais pas. J’ai donc eu cette conversation avec moi-même et avec lui aussi, mais c’est comme si je ne savais pas comment être une Nicki Minaj terne. Je ne peux pas le faire !

Veste Saint Laurent par Anthony Vaccarello. Top et jupe de Norma Kamali. Collier par Laura Lombardi. Chaussures par Diesel.

JADA PINKETT SMITH : [Rires]

NICKI MINAJ : Quand j’étais enceinte, je ne pouvais même pas enregistrer certaines chansons. Premièrement, mon corps était très inconfortable. Et puis tu as le bébé, et ton corps subit tous ces changements, et mentalement tu subis. Dans l’ensemble, c’était difficile pour moi d’écrire.

JADA PINKETT SMITH : C’est vrai.

NICKI MINAJ : Mais cette chanson est arrivée. Et parce que je ne l’ai pas abordée d’une manière sexuelle mais plutôt d’une manière amusante, c’est comme si je puisais à nouveau dans qui j’étais. Les gens ne le comprendront peut-être pas, mais je n’ai jamais essayé d’être sexy, j’ai toujours joué. Je pense que je peux avoir l’air sexy, mais je ne me vois pas comme une personne qui est – tu sais comment certaines femmes entrent dans une pièce et sont juste en mode, « Ooh. » Je ne suis pas comme ça.

JADA PINKETT SMITH : [Rires] Je comprends tout à fait, Nicki !

NICKI MINAJ : Ok, bien. Donc à cause de ça, après quelques années, j’avais oublié qui j’étais parce que je lisais seulement ce que les gens disaient que j’étais. Et puis j’ai réalisé et je me suis dit : « Attends une minute. Quand tu disais tes paroles sexuellement explicites avant, Onika, tu n’essayais pas d’être sérieuse. Tu n’essayais pas d’exciter les gens. Tu essayais d’être drôle, loufoque et stupide. Reviens à cet état d’esprit. » Tu vois ? Et c’est comme ça que j’ai abordé « Super Freaky Girl ».

JADA PINKETT SMITH : Je vois.

NICKI MINAJ : Et puis, je l’ai compris à nouveau. Je me suis dit : « Yo, je peux être les deux à la fois. » Parce qu’en même temps, je suis très fofolle avec mon fils. Je ne fais rien d’autre que des voix de personnages avec mon fils, toute la journée, au point où je me dis que je dois arrêter ! [Rires]

JADA PINKETT SMITH : [Rires]

NICKI MINAJ : Donc il sait que maman est gaffeuse et loufoque. Et donc je me suis sentie fidèle à moi-même dans « Super Freaky Girl ». Contrairement aux chansons que beaucoup de gens m’envoyaient, beaucoup de rappeuses surtout. Et je ne voulais pas être méchante, mais tous les deux mots, c’était « chatte » et « putain » etc. Je n’étais pas dans cet état d’esprit. Je ne pense pas que je pourrai jamais être complètement dans cet état d’esprit.

JADA PINKETT SMITH : Je vois.

NICKI MINAJ : Mais aussi, je ne pense pas que les nouvelles rappeuses comprennent vraiment qui je suis. Beaucoup de ces femmes avant moi, elles étaient vraiment ces figures sexuelles, et j’ai été tellement inspirée par elles. Mais je ne suis pas comme ça, je suis plus la fille loufoque. Même certains des nouveaux rappeurs ! J’ai refusé une chanson de Gunna parce qu’il n’y avait que des gémissements sur le morceau, mais Drake a fini par le faire et ça a bien marché pour eux. Libérez Gunna au passage, je dois m’assurer de le dire. Mais je lui ai simplement dit que ça ne me parlait pas. J’ai dit, « Ecoute, chéri, j’ai rejoué cette chanson 50 fois pour essayer d’écrire dessus. Je n’y arrive pas. Je ne suis juste pas dans cet état d’esprit là. » Je ne dis pas que je ne suis pas une cochonne avec mon mari, tu comprends ?

JADA PINKETT SMITH: Oui. Bien sur !

NICKI MINAJ : Je ne dis pas ça du tout, ok ? Mais je ne choisis pas d’exprimer le côté sexuel, en ce moment et surtout d’une manière aussi ouverte.

JADA PINKETT SMITH : Je comprends cela. Je pense que les gens qui n’ont pas eu d’enfants ne se rendent pas compte de ce qu’il faut pour que nous restions connectées à la femme que nous étions. Donc je comprends. En vieillissant, les femmes se sentent plus à l’aise dans leur peau.

NICKI MINAJ : Oui ! Oh mon dieu. Oui, oui, oui, oui, oui, oui. On a tendance à penser que l’on va se sentir moins bien à la fin de la trentaine ou au début de la quarantaine, ou on pense que lorsqu’on va avoir 40 ans, on se sent comme une merde. Et puis on finit par se sentir super bien.

JADA PINKETT SMITH : [Rires] Oui ! Parce que tu arrives à un moment où tu t’acceptes pleinement. Et juste en t’entendant quand tu disais, « Quand j’étais jeune, les gens pensaient ces choses sur moi et tout ça. » C’est comme si tu te disais : « Ok, peut-être que je vais jouer ce rôle. Je vais essayer ce rôle un instant. » Il me semble que tu as essayé différents rôles et que tu commences à trouver le tien, défini et façonné par toi et tes envies, alors c’est vraiment génial.

NICKI MINAJ : Oui.

JADA PINKETT SMITH : Quel est selon toi l’état actuel du hip-hop, dans son ensemble, mais spécifiquement pour les femmes ?

NICKI MINAJ : J’aimerais qu’il y ait un peu plus de chant. Je me souviens avoir écouté le premier album de Monica, par exemple, et je n’ai pas pu le lâcher. Ou, bien sûr, The Miseducation of Lauryn Hill. Le truc qui s’est passé, c’est qu’on a introduit au monde ce type qui est un très grand rappeur, mais qui a également de bonnes mélodies, et qui s’appelle Drake. Et puis l’industrie a tellement changé et les mecs se sont dits : « Eh bien, si je pouvais être un rappeur et obtenir la même réaction que les chanteurs R&B obtenaient des filles, alors je n’ai même pas besoin d’apprendre à chanter. Je pourrais avoir le meilleur des deux mondes ». Les plus grands rappeurs masculins actuels donnent les meilleures mélodies. Je dis toujours que Lil Baby, par exemple, ses mélodies sont vraiment géniales. Ce n’est pas un chanteur, mais il a des accroches et des mélodies à revendre, et on se dit : « Oh mon Dieu, je vois le changement. » Je me souviens quand Lil Wayne avait commencé à chanter, que ce soit dans sa période rock ou après. Certaines personnes aimaient ça et d’autres non, mais il chantait et utilisait l’autotune. Donc je pense qu’avec le temps, le « rappeur » ou la « rue » ont toujours été plus attrayants pour nous, et quand je dis pour nous, je veux dire pour nous. Et aujourd’hui, c’est ce que tout le monde veut être. Du coup, les chanteurs sont passés de mode. Mais j’aimerais que les chanteurs soient de nouveau à la mode. Quand je vais écouter de la musique et que je veux juste être dans mon petit coin, ça m’inspirait en tant que parolière rap, ce qui est fou. Tu vois ce que je veux dire ?

Manteau et gants de Gucci. Bodysuit de Fleur Du Mal. Corset de la styliste. Collier par Gld. Broche de Kentshire. Chaussures par Paris Texas.

JADA PINKETT SMITH : Je vois.

NICKI MINAJ : Mais je peux te dire la vérité, Jada ? Ce que je vois maintenant, c’est que tant de nouveaux artistes essaient de devenir la personne qu’ils ont admirée au lieu de nous donner une nouvelle saveur ! Et ça me met hors de moi ! Je sais que je peux voir beaucoup de talent dans certains de ces nouveaux artistes, femmes, hommes, peu importe. Mais ils me perdent quand je vois la personne à laquelle ils essaient de ressembler plus que je ne vois qui ils sont.

JADA PINKETT SMITH : Exact.

NICKI MINAJ : Et donc si j’entends trop de cet artiste qui a déjà sorti des hits, quand j’ai fini d’écouter ta chanson ou de regarder ta performance, je vais aller jouer cet artiste. Je ne vais pas aller m’intéresser à toi, parce que tu m’as tellement rappelé l’autre personne. Maintenant tu as réveillé tous les autres hits dans ma tête, et c’est trop tard pour toi.

JADA PINKETT SMITH : Ouais.

NICKI MINAJ : Quand j’ai commencé à tomber amoureux du rap, j’avais l’impression que chacun était unique. Que ce soit les Jay-Z et les DMX ou les Wu-Tang Clan ou les Nas, les Pacs ou les Biggies. Même les rappeuses, que ce soit Eve, MC Lyte, que j’ai toujours aimé, même la voix de Left Eye était si unique, jusqu’à Salt-N-Pepa. Lil Kim et Foxy Brown ne se ressemblaient pas pour moi. Chacun avait son propre truc.

JADA PINKETT SMITH : Il le fallait.

NICKI MINAJ : Oui ! Il le fallait ! Parce que pense-y : nous n’avions que des magazines où nous pouvions voir notre artiste préférée. Nous ne pouvions pas simplement aller et se gaver de photos sur leur Instagram, voir leur vie personnelle et tout le reste. Donc tu devais te démarquer. Tu pouvais apparaître qu’une seule fois en plusieurs mois dans le magazine, tu vois ?

JADA PINKETT SMITH : C’est vrai.

NICKI MINAJ : Je ne sais pas ce qui se passe, mais je veux pousser tous les nouveaux artistes à croire en eux-mêmes, à leur montrer qu’ils sont la superstar qu’ils ont tant aimé, et à obtenir ce quelque chose de spécial ! S’il vous plaît ! Pour l’amour de Dieu ! [Rires]

JADA PINKETT SMITH : [Rires] Je comprends tout à fait ! Un petit oiseau m’a dit que tu es perspicace dans la façon dont tu gères ton business, mais avant d’en arriver là, je voudrais savoir s’il y a quelqu’un, artiste ou autre, qui t’inspire sur le plan créatif ou dans la façon dont il gère son image.

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NICKI MINAJ : Bien sûr, il y a toujours des gens qui m’inspirent. Voyons voir. Tu veux savoir ce qui est drôle ? C’est peut-être très bizarre, mais je suis tombé par hasard sur ce type, il s’appelle Skeng. Un jour, j’étais sur TikTok et j’ai entendu cette chanson. Je suis allée sur YouTube pour en écouter davantage, et j’ai fini par écouter chanson après chanson. J’aimais déjà le dancehall, mais cela faisait un moment qu’un mec du milieu ne m’avait pas sauté aux yeux.

JADA PINKETT SMITH : Je vois.

NICKI MINAJ : Ce qui m’a inspiré chez lui, c’est qu’il n’essaie pas de ressembler à quelqu’un. J’ai aimé comment il était brut. Et son son était juste si différent. Les gens ne le connaissent peut-être pas encore mais ils le connaîtront. L’autre personne qui m’a inspiré est BIA. C’est une rappeuse et j’ai fini par remixer sa chanson. Et elle m’a inspiré à cause de sa voix, Jada. Et non seulement sa voix était différente, mais aussi son débit et le choix de ses mots. Normalement, quand j’écoute une rappeuse, je sais quelle ligne elle va faire rimer. Mais avec elle, quand j’ai entendu « Whole Lotta Money », ce qui m’a donné envie de remixer cette chanson, c’est qu’elle parlait de choses dont les filles ne parlent pas. Ensuite, en termes de business, je cite toujours Jay-Z car c’est un pionnier qui a mené sa propre vision et nous a montré que nous pouvions être des magnats et des bosseurs en dehors du hip-hop.

JADA PINKETT SMITH : Je suis d’accord avec toi. Et j’ai entendu dire que tu es toi-même très douée pour les affaires. Nous sommes de la première génération, alors je voudrais savoir comment tu as acquis des connaissances financières et pourquoi il était important pour toi d’être en charge de cette manière ? Parce que cela n’est pas donné. Comment as-tu appris à gérer tes affaires ?

NICKI MINAJ : Je suppose que tu apprends au fur et à mesure, tu ne reçois pas de cours à proprement parlé à ce sujet. Mais c’est toujours en toi. Depuis que je suis petite, j’ai toujours aimé l’idée du bon sens, premièrement, et que les femmes soient en charge de leur destin. J’ai toujours pensé que c’était important. J’ai toujours aimé entendre des histoires sur les reines du monde, comment elles ont fait leur truc, et comment elles sont arrivées là où elles sont.

JADA PINKETT SMITH : Je vois.

NICKI MINAJ : J’ai toujours fait la promesse que je ne serais jamais une de ces femmes noires, de ces hommes, de ces rappeurs noirs qui gagnent tout cet argent et n’ont rien à laisser à leurs enfants. J’ai toujours fait la promesse à ma famille, depuis que je suis petite, que j’allais devenir riche et leur acheter une maison. J’avais tous ces grands rêves, mais c’était toujours important pour moi de savoir ce que j’allais laisser derrière moi. Alors même si je n’ai pas encore atteint la moitié de mes objectifs financiers, je sais que personne ne s’occupera de mes affaires mieux que moi. Et j’ai l’impression qu’en tant que femme, les gens pensent toujours qu’ils peuvent se jouer de toi et je ne peux pas tolérer ça. Je dois laisser quelque chose derrière moi parce que nous travaillons dur. Yo, cette industrie, ça te demande tellement d’efforts mentaux. Et faire tout ça et ne rien avoir à en retour ? Je refuse.

JADA PINKETT SMITH : J’adore entendre ça. Parlons un peu de cela, du défi et de la difficulté que cela peut représenter, parce que je pense que souvent les gens ne voient que le côté glamour de la chose, et ne reconnaissent pas à quel point les artistes comme toi travaillent dur. Parlons donc de certains des sacrifices que tu as dû faire.

NICKI MINAJ : Oh mon Dieu. Eh bien, j’aurais certainement passé beaucoup plus de temps avec ma famille. Je pense que les gens prennent cela pour acquis. Les gens considèrent comme acquis le fait de se réveiller tous les jours et de passer du temps avec leurs parents ou leurs frères et sœurs. Ils ne réalisent pas qu’en tant qu’artiste, si tu es en tournée pendant six mois ou un an, et qu’avant cela, tu répètes, et qu’avant cela, tu t’occupes de tout le reste, cela laisse très peu de temps pour faire toutes ces choses amusantes. Mais je suppose que tu ne peux avoir que l’un ou l’autre.

JADA PINKETT SMITH : Ouais.

NICKI MINAJ : C’est un grand sacrifice, surtout pour une femme. Par exemple, quand tu sors, tu dois être souriante. Si pendant une seconde ce sourire n’est pas sur ton visage, tu seras calomniée par tous les mots du livre.

JADA PINKETT SMITH : Et voilà.

NICKI MINAJ : Tu pourrais avoir un vrai problème humain – rien àà faire ! Ils diront les choses les plus horribles sur toi. Alors imagine que tu dois faire face à des changements personnels, des choses privées, et puis quand tu sors et que tu es en contact avec des gens, tu dois garder un faux sourire sur ton visage parce que sinon, tu dois rentrer chez toi et lire un tas de choses horribles écrites sur toi sur Internet. En plus de ce que tu vis déjà, tu as maintenant des idiots sur Internet qui disent des choses horribles sur toi. Le meilleur exemple est l’acteur Chadwick Boseman.

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JADA PINKETT SMITH : Ouaip.

NICKI MINAJ : Quand il perdait tout ce poids et que les gens disaient des choses horribles sur lui, ils n’avaient aucune idée que cet homme traversait tant d’épreuves, et qu’il continuait à aller au travail, à être un soldat, à tourner pendant des heures et des heures, et à faire des tapis rouges. Mais c’est pour te donner une idée des gens qui ne savent pas ce que tu sacrifies. On fait tellement de sacrifices ! Bien souvent, les gens souffrent en silence dans cette industrie, juste pour qu’on puisse faire ce qu’on aime.

JADA PINKETT SMITH : Tu viens de soulever un point très, très important, cette idée de devoir souffrir en silence, parce que c’est presque comme si les gens avaient cette idée de qui est Nicki Minaj, et que, « Nicki Minaj n’a pas de problèmes. Sa vie est parfaite. Elle a tout ce qu’elle peut désirer. » Et c’est presque comme si une artiste comme toi n’avait pas le droit d’être humaine du tout. Cela peut certainement peser sur t saanté mentale.

NICKI MINAJ : Ouais. Parfois, j’ai vu des gens avoir honte de parler de simples choses auxquelles ils sont confrontés simplement parce qu’on leur dit : « Oh, eh bien, tu ne devrais pas te plaindre de ça ».

JADA PINKETT SMITH : C’est vrai.

NICKI MINAJ : Parce que le fait est que tout le monde pense qu’avoir de l’argent est la seule chose qui compte. Et si tu mentionnes quelque chose qui pourrait te déranger, certaines personnes te regardent comme si tu te plaignais.

JADA PINKETT SMITH : Oui, exactement ! Ou que tu n’es pas reconnaissant !

NICKI MINAJ : Oui !

JADA PINKETT SMITH : Alors comment tu gères ça, Nicki ? Quand tu dois inévitablement faire face à des gens qui pensent te connaître, qui ont certaines attentes à ton égard et qui ne sont pas toujours aimables ? Comment gères-tu cela ?

NICKI MINAJ : J’ai commencé à prendre des petites pauses sur Internet où je me désengage, parce qu’on ne peut pas tout lire, on ne peut pas répondre à tout. Et devine quoi ? Il y a des gens dans ta maison qui t’aiment vraiment. Et parfois tu dois juste te dire : « Tu sais quoi ? Au revoir, je vais rendre l’amour aux personnes qui me donnent vraiment de l’amour, et qui seront là pour moi dans la vraie vie, et au revoir à tous les autres. » Pour les jeunes artistes, sachez simplement qu’il n’y a pas de règles. Vous pouvez prendre du temps pour vous et pour votre santé mentale.

JADA PINKETT SMITH : Ce genre de temps est si important. Tu es dans le game depuis un certain temps, Nicki, et tu as eu de grands succès, et tu as également connu des défis et de l’adversité. À l’heure d’aujourd’hui, alors que tu es au téléphone et que tu es face à ta propre sagesse, quelle est, selon toi, l’une des plus grandes leçons de ta vie ? Et je sais que c’est une question très vaste et importante.

NICKI MINAJ : En fait, j’avais envie de répondre à cette question récemment, alors merci de la poser. L’une de mes plus grandes leçons de vie est : Économiser. Votre. Argent. Laisse-moi te dire quelque chose, Jada. Je dis toujours que ce qu’il y a de mieux en moi, mais ce qu’il y a de probablement pire, c’est que je suis beaucoup trop généreuse financièrement, tu vois ?

JADA PINKETT SMITH : Oui.

NICKI MINAJ : Au point ou je pensais que tu n’étais pas seulement censé prendre soin de ta famille, mais aussi de tes meilleurs amis ! « Hey, tout le monde ! Je vais prendre soin de vous ! Et de votre grand-mère aussi ! Je prendrai soin de votre maman, et de votre meilleur ami ! » Je pense que c’est pour cela que Dieu m’ouvre toujours de nouvelles portes – parce que je crois à la charité. En même temps, je vois beaucoup de jeunes artistes arriver dans le game, et je sais qu’il y a 1% de chance qu’ils soient encore là dans dix ans, mais je ne pense pas qu’ils comprennent.

JADA PINKETT SMITH : Mm-hmm.

NICKI MINAJ : Je suis allé à l’école d’art dramatique et c’est l’école où je me suis ridiculisé en leur disant que j’allais à Tower Records pour donner mon numéro à Will Smith, pour te le donner. Tout le monde s’est moqué de moi, et je ne l’oublierai jamais, mais bon !

JADA PINKETT SMITH : (Rires)

NICKI MINAJ : Mais je me souviens que lorsque nous avons eu notre premier jour d’école en neuvième année, ils ont dit, « Regardez autour de vous. Un seul d’entre vous dans cette salle va réussir. » Bien sûr, tout le monde s’est dit : « Ça va être moi ! » Et bien sûr, je pensais que ça allait être moi. J’utilisais toujours ton nom ou celui de Halle Berry, parce que vous représentiez toutes les deux le meilleur de la beauté, du talent, de tout. Je me disais : « Regardez, à 19 ans, je serai la plus grande actrice du monde. » Les filles, écoutez, ça n’a pas marché. [Rires]

JADA PINKETT SMITH : [Rires] Eh bien, devine quoi ? Tu es devenu une grand artiste, ça c’est sûr !

NICKI MINAJ : Merci. Je vais te raconter une histoire. J’ai rencontré cette fille un jour, et elle me disait que la personne avec laquelle elle est en couple génère le genre d’argent qui lui permet de ne jamais être fauché. Et je me suis immédiatement frappé la tête en me disant : « Meuf, tu ne viens pas de dire ça ?! ». Si Mike Tyson peut être fauché, n’importe qui peut l’être. Je veux que les gens comprennent que l’argent que ces labels et ces contrats vous balancent au début de votre carrière, et toutes ces avances que vous obtenez, bébé, ça n’arrivera pas chaque année.

JADA PINKETT SMITH : C’est vrai.

NICKI MINAJ : Ma première année, avant même de sortir mon premier album, j’ai acheté à mes copines une Benz, une BMW, et deux Range Rovers. Je n’aurais pas dû acheter ce genre de véhicules. Elles n’auraient dû avoir une voiture décente que plus tard, quand j’empilais vraiment l’argent. Dieu merci, j’ai continué à recevoir de l’argent, parce que je dépensais sans compter à cette époque. Mais j’aimerais que les gens comprennent qu’il faut économiser son argent. Chaque fois que les gens viennent chez moi, ils pensent qu’ils vont voir 20 voitures dans l’allée, que je vis la vida loca. Non, non, non. Je n’ai personne à qui prouver quoi que ce soit. Je suis assez heureuse. Dieu merci, j’ai pu ne pas travailler pendant les deux dernières années et être encore en bonne santé.

JADA PINKETT SMITH : C’est vrai.

NICKI MINAJ : Mais ça ne s’est pas passé comme ça pour tout le monde ! Quand nous avons traversé le COVID et que les gens ne pouvaient pas sortir et gagner d’argent et tout ça, ils devenaient fous parce qu’ils dépensent chaque centime qu’ils gagnent ! C’est donc ce que je veux que nos jeunes Noirs sachent. Arrêtez d’essayer d’impressionner les gens sur Instagram parce que les gens qui ont vraiment tout compris ne font pas ça.

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JADA PINKETT SMITH : C’est la partie importante, Nicki ! C’est un beau moment de sagesse. Et je pense aussi que lorsque nous sommes la première génération et que nous arrivons avec de l’argent, nous nous sentons obligés de tirer tout le monde avec nous. Je pense que c’est vraiment spécifique à notre culture, et c’est presque attendu.

NICKI MINAJ : Oui !

JADA PINKETT SMITH : Cela peut être beaucoup de pression, et nous pouvons vraiment nous perdre dans cette situation. Il m’a fallu des années pour vraiment comprendre ça, comment aider les gens.

NICKI MINAJ : Vraiment ?

JADA PINKETT SMITH : Ouais !

NICKI MINAJ : Oh mon dieu !

JADA PINKETT SMITH : Parce que pour nous, les noirs, c’est un peu attendu. En mode : « Oh, si l’un d’entre nous réussit, cela signifie que nous devons tous sauter dans le train en marche et venir avec toi ». Et j’ai dû apprendre à aider les gens à s’aider eux-mêmes.

NICKI MINAJ : C’est vrai.

JADA PINKETT SMITH : Tu t’occupes des parents, Tu t’occupes des grands-parents. Mais tes cousins et tout ça ? Tu réfléchis.

NICKI MINAJ : C’est vrai. C’est comme avec mes amies. J’ai fait ce truc qui m’a fait perdre plusieurs amies immédiatement. J’ai fait cette expérience avec elles. Je leur ai dit, « Je ne donne plus d’argent » après leur avoir donné de l’argent pendant dix ans. Deux personnes m’ont vraiment montré leur vrai visage et cela m’a brisé le cœur en morceaux. Je ne pouvais pas croire que des gens que je connaissais depuis mon enfance m’en voulaient, sans savoir ce que je vivais financièrement, alors que je m’étais occupé d’eux et de leurs familles pendant dix ans. Quand j’ai vu ça, j’ai dit : « Oh mon Dieu, Onika, tu ne vois pas ? Certaines personnes sont autour de toi pour de mauvaises raisons. »

JADA PINKETT SMITH : Exactement. Et laisse-moi te dire quelque chose. Je connais tout de cette dévastation. Nous souffrons tous.

NICKI MINAJ : Yep.

JADA PINKETT SMITH : C’est juste une partie des douleurs de croissance. Les gens ne comprennent pas ça non plus.

NICKI MINAJ : Ils ne le comprennent pas. Nope.

JADA PINKETT SMITH : Ils oublient comment t’aimer tel que tu es.

NICKI MINAJ : Mais quand tu t’endurcis, parfois d’autres personnes reçoivent le poids de tous ceux qui t’ont trahi. Je suis tellement sur mes gardes maintenant parce que je suis en mode : « Oh mon dieu, celui-là m’a trahi, et celui-là m’a trahi, et tu es probablement sur le point de me trahir aussi. » Je déteste ça ! Mais c’est dévastateur de continuer à apprendre cette leçon, donc je n’ai pas le choix.

JADA PINKETT SMITH : Cela fait partie du processus. J’ai appris au fil des ans à créer des limites aimantes et à être protégée avec amour, mais c’est une pratique. Mais, Nicki, y a-t-il autre chose que tu voulais dire ?

NICKI MINAJ : Eh bien, je voudrais juste dire, et cela peut être enregistré ou non – je préférerais que ce soit enregistré – que les rêves deviennent réalité. Je vous ai dit que lorsque j’étais au lycée, tous mes amis se sont arrêtés au milieu de la rue et se sont moqués de moi parce que j’avais dit que j’allais donner mon numéro à ton mari pour que vous m’appeliez, et j’ai dit que je savais que si Jada me voyait, elle allait me mettre dans un de ses films. [Rires]

JADA PINKETT SMITH : [Rires] Nous avons encore le temps pour ça, Nicki ! Ce rêve n’est pas encore terminé !

NICKI MINAJ : Je veux dire à ces gens là, peu importe combien de temps vous garder ce rêve particulier, regardez ce qui m’est arrivé aujourd’hui. S’il vous plaît, ayez foi en vous-même. Croyez que tout est possible. Soyez simplement optimiste et ayez de la gratitude dans la vie. Et tant de choses peuvent en découler, car c’est un rêve qui se réalise pour moi. Je t’aime tendrement. J’ai hâte de te voir. Je vais certainement venir à la « Red Table Talk », parce que nous devons parler de certaines choses.

JADA PINKETT SMITH : Quand tu veux, Nicki. Je suis toujours là pour toi. Nos chemins se sont croisés plusieurs fois, et je voulais discuter avec toi et j’ai tellement d’amour pour toi.

NICKI MINAJ : Tu as fait un si bon travail, Jada. Je n’apprécie plus les interviews. Et donc je veux remercier Interview d’avoir fait ça parce que je ne pensais pas que tu dirais oui. Et donc j’ai dit à mon publiciste, j’ai dit, « Elle ne va pas le faire. Je ne pense pas qu’ils devraient lui demander. » Mais Dieu merci, ils l’ont fait, et oui, c’était une grande conversation parce que j’avais l’impression de parler à une grande sœur, ce que j’ai toujours voulu – quelqu’un qui comprend, qui a vécu ces choses et qui les vit maintenant, qui peut m’aider. Et donc je te remercie. Et oui, je suis là. S’il te plaît, donne mon amour à tes enfants aussi. Ils sont si talentueux.

JADA PINKETT SMITH : Je le ferai ! Je le dirai à Willow.

NICKI MINAJ : Je vous verrai bientôt et c’est tout. Je n’ai rien d’autre à dire, Jada.

JADA PINKETT SMITH : D’accord, bien. Eh bien, tu sais quoi ? Je vous aime, toi et ta famille. Qu’est-ce que tu penses de ça ? Fais un câlin à ton petit garçon de la part de sa tante.

NICKI MINAJ : Je le ferai. Je le ferai. Merci, ma belle. Ok. On se parle bientôt. D’accord. Bye.

JADA PINKETT SMITH : Bye.


Traduction : HNM Magazine
Coiffure : Dionte Gray à l’aide de Obviously Arrogant
Maquillage : Jamal Scott avec Dior
Production : Brande Bytheway et Sarah El Khawand
Décor : Liam Moore
Assistants lumière : Bennet Perez, Austin Durant, et Lonnie Vincent
Assistants mode : Juan Zenon et Isabelle Fields
Manucure : Yvett G
Assistants de production : Dylan Palley, Juan Cruz, Ralph Parker, et Graeme Flegenheimer
Assistant coiffeur : Tuson Jewell
Assistante de plateau : Savana Ogburn
Technicien numérique : Rich Coughran
Couturier : Niki Dimitras au studio Carol Ai
Post-Production : Helen Studios

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