Nicki Minaj pour i-D Magazine ! [Traduction]

Pour sa première couverture avec i-D, la rappeuse ayant vendu le plus de disques de l’histoire a parlé à JT des City Girls du paysage actuel du hip-hop, de ses peurs et de son nouvel album.

Les MTV VMAs de cet été auraient pu s’intituler « le tour de victoire de Nicki Minaj ». En dix minutes, la plus grande vendeuse hip-hop de tous les temps a célébré le passé, le présent et l’avenir de sa carrière longue de plus de dix ans.

Le tout a été couronné par les débuts en direct de « Super Freaky Girl », son numéro un américain qui a battu tous les records, et qui est devenu la première chanson rap féminine solo à atteindre la première place du Hot 100 depuis Lauryn Hill en 1998. Mais au-delà de la perruque rose et du corps qui donne le tournis, il y a des signes qui montrent que cette femme réfléchie était prête à se dévoiler. Nicki a amené quelques Barbz – ses fans dévoués – sur scène avec elle pour accepter le Video Vanguard Award, et sa performance était truffée d’easter eggs pour tous ceux qui l’ont suivie depuis ses débuts où elle signait des poitrines du côté d’Atlanta.

Avec sa queue de cheval semblable à de la barbe à papa, Nicki s’est produite dans une boîte qui rappelait l’emballage de poupée Barbie sur sa première mixtape, Playtime Is Over, qui a marqué l’époque. Ensuite, elle s’est installée dans un salon de manucure qui semblait évoquer une réimagination de la maison Barbie de Poly Nails, son lieu de prédilection sur Rockaway Boulevard, où elle y a notamment filmé le clip de « Wuchoo Know », un de ses premiers freestyle sur « Lip Gloss » de Lil Mama.

À l’instar de Mariah Carey et Madonna, dont les textes sont des allusions et rappels à leurs précédents projets, Nicki a atteint un point où son propre travail est suffisamment riche pour être la seule inspiration dont elle a besoin. Le prix Video Vanguard qu’elle a reçu aux VMA témoigne de la créativité de Nicki et de son endurance dans une industrie musicale qui récompense l’uniformité plutôt que la créativité.

Dire qu’elle a nagé à contre-courant est un euphémisme. En 2004, elle a présenté un CD de démos à toutes les maisons de disques de New York auxquelles elle pouvait penser, et on lui a dit sans trop de tact que le rap féminin était mort. En signant avec le label Young Money de Lil Wayne en 2009, Nicki a prouvé que le rap féminin n’était pas seulement en bonne santé, mais qu’il était prêt pour une réinitialisation totale du système.

Nicki Minaj traite ses phases comme un jeu d’échecs en quatre dimensions : un mélange de rimes internes et de significations multiples qui peuvent aller de sujets comme son entrejambe aux méchants de films d’horreur, ainsi que sur des sujets encore plus rarement mentionnés dans le hip-hop : Monica Lewinsky, The Hills ou encore la chaîne de télévision Oxygen. Dans le monde farfelu de Nicki, la sensualité était généralement accompagné de quelque chose de drôle, d’idiot ou d’effrayant. Dans un couplet sur « My Chick Bad » de Ludacris, elle s’est comparée à Freddy Krueger en portant un corset en cuir ; aux VMA de cette année, elle a dansé sur une barre avec des lentilles de contact similaires à celle du gardien de la crypte.

Nicki a prouvé qu’une femme dans le hip-hop pouvait atteindre les plus hauts sommets commerciaux tout en s’exprimant avec une liberté absolue (lors de ses performances en 2010, elle ressemblait à un croisement entre Marge Simpson, Barbarella et un bonbon violet). Son succès a ouvert la voie à la domination actuelle des jeunes rappeuses sur les charts, et a inspiré des artistes gays comme Lil Nas X et Saucy Santana à s’exprimer comme bon leur semble.

Cette année, un trio de singles a démontré l’étendue de son talent : le titre rap de ‘dur à cuire’ qu’est « Do We Have a Problem ? », la bacchanale reggae « Likkle Miss Remix » avec l’artiste jamaïcain Skeng, ainsi que « Super Freaky Girl » et son Queen Mix, avec BIA, Katie Got Bandz, Akbar V, Maliibu Miitch et JT, la rappeuse de Miami au talent flagrant, membre des City Girls et autoproclamée « princesse de ce merdier ».

Nicki Minaj est dans un studio de Los Angeles lorsqu’elle téléphone à JT et à i-D, un soir d’octobre. Elle vient de poster un message poignant et audacieux sur la décision des Grammys de présenter « Super Freaky Girl », non pas dans les catégories rap mais pop, où elle a moins de chance face à des artistes comme Adele et Harry Styles. Mais l’ambiance de l’appel est chaleureuse et réfléchie car, avec une franchise absolue, Nicki s’ouvre à JT sur les débats concernant l’authenticité du hip-hop, la représentation des femmes noires dans les médias et leur collaboration pour l’écriture du nouveau projet solo de JT.

Nicki porte un corset SCHIAPARELLI HAUTE COUTURE. Body MISCREANTS. Couronne vintage PAUMÉ LOS ANGELES. Collants WOLFORD

JT : Hey, chérie.

Nicki Minaj : Hey, comment vas-tu ?

JT : Je vais bien. Je suis juste nerveuse, genre, je te parle pas tout le temps.

Nicki Minaj : (rires) Salut.

JT : Ok. Alors, Nicki, quel a été ton processus de réflexion derrière « Super Freaky Girl », et comment as-tu su que ce serait le bon son ?

Nicki Minaj : Je savais que la chanson rendrait les gens heureux. Tout ce qui est nostalgique fait que les gens se sentent mieux en ce moment, car nous avons eu quelques années difficiles. Une fois que j’ai commencé à écrire, c’est vraiment devenu facile et amusant. Cela faisait un moment que je n’avais pas sorti une chanson amusante. Pour le remix, je me suis dit : « La chanson s’appelle Super Freaky Girl, alors pourquoi ne pas voir comment d’autres voix féminines parleraient du point de vue d’une fille coquine ? ». J’ai entendu ton couplet et j’ai été époustouflée. J’ai été tellement impressionnée par ta capacité à rester toi-même sur une instrumental qui semblait être différente de ce que tu fais normalement. Je suis dans un état d’esprit vraiment bon aujourd’hui. J’ai l’impression que lorsque je suis heureuse, je produis ma meilleure musique. Et pour que je puisse produire le meilleur son pour mon album – qui sortira bientôt – je dois retrouver l’essence du hip-hop. Sur le remix de « Super Freaky Girl », toutes les filles ont puisé dans cette énergie.

JT : Tu as mis des gens qui n’avaient pas de contrat sur le remix. Je pense que seulement deux d’entre nous ont des contrats. C’était un vrai pas en avant que tu t’en foutes.

Nicki Minaj : Parce que je veux simplement entendre les filles rapper à nouveau. Genre, juste rapper. Quand j’ai fait mon BET Cypher il y a des années, j’ai fait exprès de ne pas porter de vêtements révélateurs. Je portais un survêtement. Même si nous étions des ‘super freaky girls’ sur le son, et que nous nous sommes toutes amusées, vous avez vraiment rappé.

i-D : JT, te souviens-tu de la première fois que tu as entendu la musique de Nicki ?

JT : Ok… Je pensais la connaître, mais ce n’était pas le cas. J’étais une petite fille à côté de la plaque qui avait cette relation amour/haine avec Nicki Minaj. C’est parce que j’ai toujours su comment rapper, et Nicki le savait aussi. J’étais tellement à fond quand elle a commencé. C’était la fille qui savait tout faire. Elle a fait le remix de « Jump Off » et je me disais : « elle est si jolie, elle vient de la rue ». Quelques années plus tard, tu t’es lancée dans ton era plus pop.

Nicki Minaj : C’est vrai.

JT : C’était un moment de déchirement pour la fille du quartier que j’étais. Je me disais : « Putain Nicki, tu nous as quitté. » Puis tu es revenue avec tes cheveux lisses et ton look sexy, et je me suis, « Ok, donc elle est toujours avec nous. » Si tu regardes mes tweets de l’époque, il y avait toujours des bons et des mauvais. C’était la vraie déconnexion entre les deux. Pink Friday était mon album préféré et celui de toutes mes amies. Mais je pense que l’album que je ne connaissais le moins était…

Nicki Minaj : L’album d’après.

JT : Exact.

Nicki Minaj : C’est là que j’ai commencé à faire beaucoup de pop. « Super Bass » n’était même pas censé être un single, mais il a vraiment bien pris. Plutôt que de revenir au point de départ, je me suis dit : « J’ai besoin de quelque chose qui soit une continuation de ‘Super Bass’. » Et donc j’ai sorti « Starships ». C’est à ce moment que les gens de la communauté hip-hop ont pensé qu’ils m’avaient perdu.

JT : Ouais.

Nicki Minaj : Mais je tiens à dire quelque chose. Personne dans ma vie ou ma carrière ne m’a jamais expliqué ce que tu viens de m’expliquer de cette manière. Tu l’as si bien exprimé que j’ai finalement pu comprendre la déconnexion et le déchirement que mes fans ont dû ressentir en me voyant passer du Come Up DVD, des mixtapes et de Pink Friday à « Starships » et « Pound the Alarm ».

Nicki Minaj en ALAÏA

JT : Maintenant que je suis une artiste, je comprends beaucoup mieux ce revirement pop. Être noire et essayer de faire du rap, et en plus atteindre de nouveaux sommets, c’est tellement difficile. Quand tu fais une chanson pop, tu obtiens un autre type de respect, et c’est là que tu devient plus grand. Aujourd’hui il y a beaucoup plus de rappeuses et c’est littéralement ce que nous faisons toutes.

Nicki Minaj : Elles le font toutes maintenant. D’ailleurs, non seulement elles le font toutes, mais aucune n’a été critiquée pour.

JT : Tu as reçu tellement de haine. Mais maintenant que je suis dans l’industrie, je comprends beaucoup mieux ton histoire. Alors quand tu fais des sons comme « Boss Ass Bitch » ou « Lookin Ass », que tu te qualifies de Barbie noire, ces chansons nous donnent confiance en nous. Qu’est-ce qui te donne envie de partager ce message ?

Nicki Minaj : Il y a toujours eu un manque de représentation des femmes noires. Dès que tu commences à devenir célèbre, tu te dois de répéter à ta culture toutes ces choses que les autres femmes noires peuvent se dire pour se sentir bien. Quand tu grandis et que tu vois un seul type de personne en couverture des magazines, dans les films et à la télévision, tu peux commencer à te dire : « Est-ce que je ne suis pas assez bien pour ça? ». Cela vient aussi des autres. Quand tu vois le visage des gens qui te chantent tes paroles, la confiance et le bonheur qu’ils éprouvent, cela te donne envie de toujours donner aux filles les moyens de se dire : « Yo, je n’ai pas besoin d’un mec pour quoi que ce soit. Je peux me consacrer à tout ce que je veux et le faire aussi bien que les hommes par moi-même. » Sauf pour faire l’amour avec un pénis, je ne sais pas pour ça.

JT : [rires] C’est définitivement ce que tu donnes, dans tes paroles et en-dehors. Alors qui sont les plus grandes inspirations pour ton style de rap ?

Nicki Minaj : Foxy Brown. Je dois encore parfois lui ressembler dans mon son. J’écoutais cette femme non-stop. Découvrir qu’elle était originaire de Trinidad m’a étonnée, car je n’aurais jamais imaginé qu’une rappeuse puisse venir de mon pays. Elle est si précise dans sa manière de poser, et si claire. Et j’aime vraiment la clarté dans les raps. Les autres qui ont beaucoup façonné mon style de manière générale sont Lil Wayne, surtout au début, je faisais beaucoup de choses similaires à lui et à Jay-Z. L’une de mes premières idoles était Slick Rick. J’ai toujours aimé l’accent britannique, je l’aime toujours.

JT : Et Lauryn Hill ?

Nicki Minaj : Je ne pense pas que je rappe ou chante comme Lauryn. Mais pour ce qui est d’être mon idole… oh mon Dieu. Il y a deux jours, lorsque les blogs l’ont montrée en train de chanter « To Zion », et qu’elle a montré son fils Zion et ses deux enfants, j’étais assise et j’ai pleuré. J’avais l’habitude d’écouter cette chanson sur mon petit lecteur CD dans le train qui me conduisait au lycée, tout le long de Manhattan. J’ai parlé de ma grossesse à l’adolescence. Et si j’avais une bande-son de ma vie, ce serait l’une des principales chansons. Je l’ai écoutée, et j’ai compris comment elle avait décidé de ne pas interrompre sa grossesse, même si beaucoup de gens lui disaient que c’était la meilleure chose pour sa carrière. Je suis passée par des montagnes russes émotionnelles au lycée. Même si j’ai fini par me rendre sur le podium récupérer mon diplôme, j’ai traversé une période très difficile. Ses mots m’ont aidé à traverser cette épreuve.

JT : En vrai, j’ai rencontré ses enfants cette nuit-là, parce que j’étais sur scène cette nuit-là aussi.

Nicki Minaj : Vraiment ?

JT : Oui. Ils étaient si gentils. Ils attendaient sur le côté de la scène lors de notre performance. Et je leur ai dit : « Oh mon Dieu. Vous êtes tous les enfants de Lauryn Hill ? Vous connaissez tous ses secrets ? » [rires]

Nicki Minaj : Wow.

Nicki Minaj en ALAÏA & MONIKA CHIANG

JT : Souvent, et surtout en ce moment, les gens disent : « Bon sang, Nicki s’en fout de ce qu’elle dit. » Pourquoi est-ce si important pour toi de t’exprimer ?

Nicki Minaj : Eh bien, il y a un énorme malentendu en ce qui concerne les personnes qui ont un franc-parler. Il y a cette idée que nous sommes des personnes fortes. Ce n’est pas parce qu’une personne se défend qu’elle n’a pas peur. J’ai gardé le silence durant des années sur des choses que je souhaitais dire. Des gens ont menti sur moi, et je n’ai pas répondu. Il y a toujours eu un niveau de peur parce que c’est un business. Ce n’est pas comme marcher dans le quartier ou faire de la corde à sauter. C’est un travail. Et de la même façon qu’un employé peut perdre son emploi et ne pas pouvoir payer ses factures, un artiste peut perdre son emploi. Il peut perdre sa place, il peut perdre son argent. Donc, il y a toujours une certaine réserve. Mais aujourd’hui, j’ai décidé que je devais m’exprimer. Tu sais, je vois la communauté hip-hop féliciter tant de personnes qui prennent la parole pour elles, mais pour une raison qui m’échappe, ils semblent avoir un problème lorsque je le fais. Une fois que j’ai réalisé qu’il y avait deux poids et deux mesures, j’ai décidé de m’en foutre. Parce que si plus jamais je ne rappe, je quitterai quand même cette terre en tant qu’icône. Je suppose que j’ai un peu moins peur à ce stade de ma carrière parce que je me rends compte que mes fans ne vont nulle part. J’ai payé mon dû.

JT : Exact. C’est exact. Tu as eu beaucoup de périodes où tu t’habillais et t’exprimais différemment. Qui a été une inspiration pour ton style ?

Nicki Minaj : Je me souviens d’un jour où je suis entrée dans un magasin, à Brooklyn, avec des produits capillaires. J’ai levé les yeux et j’ai vu un tas de couleurs différentes. Je me suis dit : « Oh, tu sais quoi ? J’ai toujours aimé le rose. » Le rose a toujours été mon coin de paradis. Alors j’ai acheté un tissage rose, et je l’ai juste cousu parce que je n’avais pas les couilles de porter des cheveux roses. Avant cela, sur les DVD, je portais des cheveux noirs avec des waves, parce que Foxy avait l’habitude de porter ses cheveux comme ça, avec la raie au milieu. Finalement, comme ma musique est devenue plus colorée, et que j’ai commencé à faire plus de changements de voix, je suis devenue plus audacieuse dans mes choix de tenues. Cela dépend vraiment du genre de sons que je fais. C’est pourquoi, avec The Pinkprint, j’ai réduit l’excentricité : parce que la musique était beaucoup plus sincère.

JT : Quelles sont les choses que tu as prévues pour la suite ?

Nicki Minaj : Le cinquième album. Je ne vais pas dire quand il sortira, mais l’album sortira bientôt. Et je travaille sur un business de conception d’ongles, où les gens pourront acheter mes ongles avec des motifs géniaux. J’y travaillais déjà avant que quelqu’un ne mette aux enchères mon ongle pour 50 000 dollars, ou peu importe ce qu’ils ont dépensé pour ça.

JT : Je sais que par le passé, tu as fait beaucoup d’apparitions à la télé. Envisages-tu d’en faire plus, que ça soit à la télévision ou au cinéma ? Tu as fait une école de théâtre, non ?

Nicki : Oui. J’ai parlé à un réalisateur pour faire un rôle dans un film. Pour ce qui est de la télévision, nous verrons. Mais j’adore jouer la comédie, et je n’abandonnerai jamais trop longtemps. C’est l’une de mes plus grandes passions.

JT : Ouais, comme dans la vidéo où tu claques le téléphone ! [NDLR : JT fait référence à la vidéo de Nicki Minaj où, adolescente et en pleine répétition, claque un téléphone au sol.]

Nicki Minaj : Mm-hmm [rires].

i-D : Quelle est la prochaine étape pour vous, JT ?

JT : Je viens de publier un extrait de ce freestyle que j’ai gardé pendant si longtemps. Nicki m’a aidé à écrire quelques punchlines.

Nicki Minaj : Quand est-ce que ce freestyle sortira complètement, JT ?

JT : Je pense qu’il sortira en novembre. Mais je suis timide. J’ai de l’anxiété. Il m’en faut beaucoup pour…

Nicki Minaj : Tu dois le sortir tout de suite ! Ils ont besoin d’entendre ça. C’est tellement bon. Qu’est-ce qui t’en empêche ? Vas-y !

JT : Ouais, je vais le sortir. Mais je suis timide. J’ai de l’anxiété. Il m’en faut beaucoup pour…

Nicki Minaj : Stop ! Oh, mon Dieu…

Nicki Minaj porte un manteau SAINT LAURENT. Body par AREA. Short par R13. Chaussures par AMINA MUADDI

JT : En ce qui concerne les City Girls, nous allons bientôt sortir un album sur lequel nous travaillons depuis très longtemps. Nous nous sommes beaucoup arrêtées et avons eu beaucoup de soucis sur la route, donc il arrivera après la tournée. Nous sommes en tournée en ce moment.

Nicki Minaj : Oh, ok. Je suis prête.

i-D : Nicki, as-tu un couplet préféré de JT ?

Nicki Minaj : Je dois être honnête, j’aime vraiment son couplet sur le remix de « Super Freaky Girl ». Mais je me souviens de la première fois que j’ai entendu « Take Yo Man ». Le rythme était ouf, mais j’aimais comment elle rappait sur cette chanson. Je voulais écrire un couplet dessus ! J’avais regardé le clip. JT semblait si drôle, et c’est intéressant parce que les mêmes choses qu’elle aimait chez moi à l’époque, je les voyais chez elle. Juste une nana insolante de la rue que tu veux apprendre à connaître.

JT : J’ai imité Salt-N-Pepa sur ce morceau – enfin j’ai essayé ! J’étais là en mode : « Je vais juste rapper comme si j’étais de la vieille école. »

Nicki Minaj : Wow. Eh bien, je ne savais pas que c’était comme ça que tu l’avais abordé. Mais c’était un bon rappel. Et tu sais quoi ? J’avais remixé « la chanson »Ouuuu » de Young M.A, mais ça n’était que la troisième chanson d’une rappeuse que je remixais en huit ou neuf ans. Donc, remixer « Take Yo Man », ça aurait été spécial. Et le freestyle qu’elle s’apprête à faire m’a vraiment époustouflé. JT, quel est le nom de ce morceau ?

JT : C’est « No Bars ».

Nicki Minaj : Elle me l’a envoyé par message et je me suis dit : « Yikes, what the fuck ! » JT, c’est comme ça que les gens doivent t’entendre. Les gens ont besoin de savoir que c’est ce qu’il y a en toi. Tu ne peux pas continuer à te défiler. J’ai vu des gens dire, « JT a tué chaque couplet qu’elle a fait. » Mais quand ils entendront ça, ils comprendront pourquoi j’étais à fond derrière elle. Mais JT, ça me dérange vraiment que tu sois toujours anxieuse de sortir de la musique. Tu ne peux pas laisser les gens à qui tes sons ne parlent pas, ou les fans d’un autre artiste, t’empêcher d’être géniale. Tu comprends qu’un jour tu regarderas en arrière, à ce moment précis de ta vie, et tu te diras, « Putain, à quoi je pensais en étant nerveuse ? »

JT : Mm, ouais.

Nicki Minaj : Tu vois les gens pour qui tu t’inquiètes ? Ils ne sont pas inquiets pour toi quand il est temps pour eux de sortir leur merde. Donc tu dois arrêter de penser comme ça. Ne prononce même pas ce genre de mots dans ta vie.

JT : Ouais. J’attends tout avec impatience – notamment ton album. J’étais littéralement en prison quand Queen est sorti.

Nicki Minaj : [rires] Wow.

JT : Je t’ai regardée chanter aux VMA 2018 à la télévision, en prison.

Nicki Minaj : Merci. Je vous apprécie vraiment, mes copines Sagittaires. Et continue de faire ton truc. Dis bonjour à Uzi pour moi.

JT : Je le ferai, merci beaucoup. Bonne nuit tout le monde !

CRÉDITS
Traduction HNM Magazine
Introduction Owen Myers
Photographe Luis Alberto Rodriguez
Styliste Carlos Nazario
Coiffeur Jacob Dillon
Manicure Yvett Garcia
Pédicure Michelle Escalera
Set Design Spencer Vrooman
Assistant Photographe Khalilah Pianta and Essence Moseley
Technicien Digital Pamela Grant
Technicien Lumière Kyle May
Assistant Stylisme Christine Nicholson, Alexa Levine, Ashley Zielinski, Nicole Alexander, Yvonne Quinones, Emilia Isabel Fishburn & Melina Frangos
Tailleur Hasmik Kourinian
Assistant Set Design Jeremy Reimnitz, Daviel Shy & Billy Czyzyk
Production Rosco Production
Directeur Casting Samuel Ellis Scheinman de DMCASTING

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